La qualité et la sécurité des soins en milieu hospitalier

17 janvier 2013

Selon Alexandra Wilson Pecci , éditrice du bulletin en ligne Healthleadersmedia (http://www.healthleadersmedia.com/enewsletter-288109/Top-5-nursing-issues-for-2013.html ) , 55% les leaders de soins infirmiers aux États-Unis identifient , la qualité et la sécurité des soins parmi leurs trois priorités des deux prochaines années. Je suis certaine que si l’on faisait un sondage similaire au Québec nous obtiendrions au moins les mêmes résultats. Il est réconfortant que les leaders infirmiers se préoccupent d’abord et avant tout des patients et de la prévention des complications liées à l’hospitalisation.

Malgré tous les efforts mis de l’avant par les infirmières et les autres professionnels, l’assurance de la sécurité des patients exigent des efforts constants. Il est intéressant de constater qu’au moment où l’Association québécoise des établissements de santé et de services sociaux au Québec (AQESSS) plaide en faveur d’un mode de financement dit « à l’activité » pour mieux tenir compte du diagnostic et la lourdeur clinique des patients hospitalisés, les compagnies d’assurances américaines qui ont une grande expérience dans ce mode de financement insistent sur l’importance d’avoir des mécanismes incitatifs à la réduction des incidents iatrogéniques.

En effet, une loi intitulée Patient Protection and Affordable Care Act (PPACA) prévoit qu’en octobre 2014, des pénalités seraient appliquées pour les hôpitaux ayant des taux de réadmission (dans les 30 jours) supérieurs à la moyenne sur certains diagnostics telle l’hospitalisation pour pneumonie. L’Association américaine des hôpitaux (AHA) fait des représentations pour introduire un ajustement du risque lié à la condition socio-économique des patients.

Je comprends de l’énumération des « top-ten » enjeux de qualité des soins mentionnés par Cheryl Clark, dans la parution du 7 janvier 2013 du Healthleadersmedia (http://www.healthleadersmedia.com/page-1/QUA-288037/Top-10-Quality-Issues-for-2013) que beaucoup des facteurs de risques liées aux complications acquises sont fortement reliés à la pratique des soins infirmiers :plaies de pression, erreur de compatibilité sanguine lors de transfusion, présence d’air dans la ligne intraveineuse, chutes de lit, infections reliées à la présence d’un cathéter urinaire, infection sanguine reliée à la présence d’un cathéter veineux central, signes de déséquilibre de la glycémie, etc….

Le mode de financement par diagnostic (DRG), par activité ou par épisode d’hospitalisation, si tel était le choix du ministère de la santé du Québec, devrait impérativement bien inclure les montants suffisants pour financer les standards de pratique infirmière susceptibles d’assurer la qualité des soins infirmiers et la sécurité des soins. D’ailleurs, dans le mode de financement actuel , il est fréquemment mentionné par les directions de soins infirmiers que les budgets susceptibles d’assurer une pratique infirmière basée sur les résultats de recherche ne sont pas toujours suffisants. Pourtant, un financement adéquat des soins infirmiers prévient des coûts liés aux complications évitables.

Catégorie(s): Financement des soins infirmiersSécurité des soins
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