La lutte contre le cancer : pouvoir compter sur les infirmières.

18 décembre 2014

OIIQ

Journée de recherche en sciences infirmières Chantal-Caron, 26 novembre 2014
École de sciences infirmières de l'Université de Sherbrooke
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De gauche à droite: Gyslaine Desrosiers, Patricia Bourgault, directrice, Pr. Dominique Tremblay, professeure.


La lutte contre le cancer : pouvoir compter sur les infirmières.

C’était le thème de la Journée de recherche en sciences infirmières Chantal-Caron, tenue le 26 novembre, organisée par l’École des sciences infirmières de l’Université de Sherbrooke. J’ai eu le privilège d’animer cette journée qui mettait en lumière la contribution de la recherche pour améliorer et maintenir la qualité des soins en cancérologie.

La grande nouvelle de la journée fut l’annonce de la création du fonds de de la chaire de recherche en soins infirmiers en oncologie qui sera dirigée par Dominique Tremblay, inf., Ph.D., professeure et chercheure. Pr. Tremblay a développé une expertise notamment en analyse d’implantation des interventions complexes. Son programme de recherche focalise sur les interventions multiples novatrices (IMNE) en oncologie et leurs effets tant sur l’expérience de soins des patients et de leurs famille que sur les pratiques professionnelles. Pr. Tremblay a présenté les trois pôles de ses intérêts recherche : le rôle infirmier pour améliorer l’expérience-patient (ex. l’infirmière pivot en oncologie), l’oncogériatrie et le retour au travail.

Dr. Jean Latreille, directeur de la Direction québécoise de cancérologie du Ministère de la santé et des services sociaux du Québec, a rappelé les statistiques sur l’incidence du cancer et les taux de survie, ainsi que les développements futurs au plan des thérapies. Il a insisté sur la complexité et la comorbidité qui créent des situations de soins où le travail en équipe s’impose plus que jamais. À cet effet, Karine Bilodeau, stagiaire postdoctorale auprès du Pr. Dominique Tremblay, a présenté les résultats de sa thèse doctorale sur l’importance de la pratique interprofessionnelle en oncologie.

D’autres exposés portaient sur la qualité de vie et l’expérience-patient. L’infirmière doit s’intéresser au savoir expérientiel des patients pour les soutenir dans leur parcours de soins. Des études sur le temps d’attente des personnes ayant un diagnostic positif et en attente de traitement ainsi que le temps d’attente à l’urgence de personnes âgées suivies en oncologie ont démontré des lacunes dans l’organisation des services et des contributions possibles des infirmières. Annie Turcotte, inf.,Ph. D., professeure, a présenté une conférence fort appréciée sur l’utilisation d’une approche réflexive par des infirmières pivots en oncologie pour soutenir le développement de la pensée critique et le développement de la dimension relationnelle du soin.

Enfin, Sylvie Dubois, inf. Ph.D., chercheure et directrice des soins au Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM), nous a projeté dans l’usage des nouvelles technologies en soutien aux soins. Elle a présenté une recherche sur le développement et la mise à l’essai d’un outil éducatif web sur le lymphoedème secondaire pour des patientes atteintes d’un cancer gynécologique (l’expérience LYMPHEDUC-TAVIE).

Cette journée a mis en valeur la collaboration entre les cliniciens, les chercheurs et le corps enseignant dans le développement des soins en oncologie. On a pu également entendre une belle relève au 2ème et 3ème cycle en sciences infirmières. La recherche en sciences infirmières se porte bien à l’Université de Sherbrooke.

Catégorie(s): Recherche en sciences infirmières
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Commentaire(s) (1)

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  1. Nicole Allard dit :

    Il y a longtemps que je rêve d’offrir une formation universitaire créditée afin que les infirmières puissent être en mesure d’obtenir une certification de l’AIIC en attendant que d’autres soient reconnues par les employeurs

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