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L’épidémie d’Ebola

10 septembre 20140 Commentaire(s)

Ébola
Source: Istock

L’épidémie d’Ebola en Afrique: chronique d’un désastre annoncé.

Depuis quelques semaines, les cris d’alarme se succèdent sur la scène internationale pour nous rappeler que plusieurs pays africains sont aux prises avec la pire épidémie d’Ebola jamais survenue. Joanne Liu, présidente de Médecins sans frontières (MSF), déclarait le 2 septembre à l’ONU que cette épidémie devenait incontrôlable. Pourtant, tout était prévisible, mais c’est si loin l’Afrique !

Le 6 septembre, les statistiques dénombraient 2097 morts sur 3,944 cas connus. Les femmes, soignantes naturelles, sont plus touchées que les hommes. Les morts se concentrent surtout dans trois pays : la Guinée, le Libéria, la Sierra Leone. Dans une moindre mesure, le Nigeria est atteint. Quelques cas ont été également trouvés en au Sénégal. Quant à la République démocratique du Congo, il s’agit d’une autre souche virale. L’OMS estime qu’au moins 20,000 personnes seront atteintes et qu’il prendra encore 6-9 mois pour juguler l’épidémie.

Le virus est extrêmement agressif et la mortalité de 50% à 90% dans ces conditions sanitaires. Il n’y a pas encore de vaccin. Il semble toutefois y avoir des avancées en ce sens. The Economist rapporte qu’une centaine de soignants sont décédés par manque de gants et autres mesures protectrices. L’ONG Action pour la faim a même dénoncé le manque d’eau de Javel ! Dans les circonstances, les professionnels du monde entier (médecins et infirmiers) ne se bousculent pas aux portes. L’OMS réclame des fonds pour des incitatifs financiers pour les soignants locaux qui souvent ne voient pas la couleur d’un chèque de paie.

Les scènes dramatiques d’un patient qui se sauve de l’hôpital ou encore de survivants exclus de leur village mettent un visage humain sur toutes ces statistiques. MSF déclarait que faute de places dans les centres de soins surpeuplés, les malades mourraient chez eux et qu’ « En Sierra Leone, les cadavres, hautement infectieux, pourrissent dans les rues. » On ne voit pas cela dans les médias. Les frontières sont fermées et les vols aériens cessés. Bref, c’est la quarantaine.

En 2000, j’accomplissais mon premier voyage professionnel en Afrique : au Burkina Faso et au Sénégal. J’ai eu l’occasion de visiter plusieurs installations de soins de santé : hôpitaux, léproserie, dispensaires de village. Quel choc ! Le manque si indécent de moyens. La malpropreté des lieux. Des villages sans puits d’eau potable. La prévalence de paludisme mortel et du sida. Je me souviens encore d’une jeune infirmière enceinte au Burkina. Quelques mois plus tard, j’ai demandé des nouvelles de sa grossesse et on m’a informée qu’elle était morte en couche. J’étais sidérée. Il est notoire que les infrastructures sanitaires sont minimales, insuffisantes, voire inexistantes dans ces pays. Quand je suis revenue de ce voyage, je n’avais de cesse de penser que tôt ou tard les pays développés paieraient cher leur indifférence.

La Banque Mondiale a promis 200 millions de dollars et la Commission européenne 140 millions d’euros. Les États-Unis enverront des militaires. Le Canada a installé un laboratoire mobile en Sierra Leone. Mais on sait bien que ce sont des mesures ad hoc probablement insuffisantes et sans effet à long terme. On est revenu au temps du choléra et de la peste dans ces pays. La Sierra Leone imposera le confinement à domicile de toute la population pendant trois jours, du 19 au 21 septembre ! Après cette crise, ces pays seront encore plus pauvres et les orphelins plus nombreux.

Il nous faut quand même faire preuve de réalisme, à l’ère de la circulation intensive au plan international, les bactéries et virus voyagent. Dans les pays pauvres, la proximité avec les animaux et le manque d’investissements dans les mesures de santé publiques créent des conditions favorables à de nouveaux virus et leur propagation. Ça n’existe plus une maladie africaine ! Le sous-développement s’avère un terreau fertile à l’apparition d’épidémies mondiales.

Influer sur les politiques de santé: un défi d’intérêt international.

28 juillet 20143 Comments

La Source

Gyslaine Desrosiers, en compagnie de professeurs de la Haute École de santé La source de Lausanne, participants à l'atelier « Influer sur les politiques de santé, de soins, de formation ... oui mais comment ? »

Le 26 juin, j’avais le plaisir d’animer un atelier à la Haute École de santé La source de Lausanne sur les stratégies personnelles et professionnelles, tant au plan personnel que collectif, susceptibles d’influer sur les politiques de santé, de soins et d’éducation. La profession infirmière dans tous les pays est le corps professionnel le plus important en nombre mais qui peine  à devenir un groupe d’influence.Le développement des habiletés macro-politiques au sein du corps infirmier s’avère un sujet d’intérêt international. La profession infirmière de par sa position privilégiée peut contribuer à l’amélioration de l’efficacité et de la pertinence des services de santé. Corps professionnel bien organisé, stratégies de visibilité publique et médiatique, prise de parole dans les débats de société portant sur la santé publique et les services de soins sont autant de conditions nécessaires aux jeux d’influence.

En Suisse, il n’y a pas d’ordre infirmier, mais une association nationale (ASI) qui fait des représentations politiques en vue de soutenir l’évolution de la profession. La Suisse romande (francophone) exige le 1er cycle universitaire (bachelor) comme niveau d’entrée à la profession. Les programmes de 2ème et 3ème cycle en sciences infirmières sont maintenant disponibles. La Suisse romande se démarque en Europe par son positionnement très orienté sur le développement d’une  filière académique en sciences infirmières qui s’inspire des traditions universitaires nord-américaines. Cette position politique distingue la Suisse romande des orientations de la Suisse alémanique plutôt encline  à suivre les pas de l’Allemagne. Cette dernière soutient  encore une vision traditionnelle de la profession infirmière. Une institution universitaire forte en sciences infirmières qui génère de la recherche en soins peut s’avérer une source d’innovations cliniques remarquables et éventuellement, un levier d’influence important. 

Souvenirs de campagne

Souvenirs de campagne.

Photo #1

Élections provinciales, mars-avril 2014.
Candidate du Parti québécois dans la circonscription de Blainville située dans la couronne nord de Montréal, j’ai vécu intensément 33 jours inoubliables, riches en émotions et en leçons de vie.

On dit « plonger en politique »! Devenir candidat pour une élection provinciale est un saut dans un univers méconnu au cours duquel on perd la notion du temps et où les apprentissages doivent se faire à grande vitesse. Il faut certes avoir un coup de cœur pour la circonscription qui doit nous accepter et être parrainé par le chef du parti, en l’occurrence, ce fut par Madame Marois que je remercie de sa confiance à mon égard.

Je ne suis pas une politicienne de carrière, mais je me suis toujours intéressée à la politique, à la gouvernance de l’État et aux politiques publiques. Ayant quitté la présidence de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) en octobre 2012, après vingt ans d’implication au niveau provincial et international, j’estime que je pouvais apporter une expérience professionnelle et personnelle significative, notamment pour les dossiers de la santé, de l’éducation, de la conciliation travail-famille et la francophonie. J’ai été présentée comme faisant partie de l’Équipe-santé du Parti québécois.

Infirmière, gestionnaire de carrière et stratège-conseil, j’aime planifier mes interventions pour être la plus performante possible. Je pensais, en tant que néophyte de la politique active, que lorsqu’un candidat était recruté pour une circonscription « cible », c’est-à-dire stratégiquement importante pour l’issue de l’élection , qu’un plan de campagne était prévu. Et bien non! On se retrouve avec une équipe de militants tous contents d’avoir « une candidate vedette » et qui te disent « faites du terrain ! ».

Premier choc, faire du terrain, où çà ? Quatre municipalités, un immense territoire, près de 59,000 électeurs. Je ne pourrai quand même pas faire toutes ces portes, me disais-je. Quelle rue, quand, avec qui ? Un labyrinthe

de rues où l’on se perd dans le temps de le dire. De toute façon, tant que les pancartes ne sont pas installées, on est invisible et inconnu. L’effet « pancarte » n’est pas négligeable pour un nouveau candidat. « Bonjour, madame, je suis la candidate du Parti québécois dans Blainville, permettez-moi de … » Réponse : « Je vous connais, je vous ai vu sur la pancarte ! » Bon, c’est déjà cela de gagné.

Photo #2

J’ai pensé qu’en rencontrant chacun des maires j’obtiendrais le portrait des priorités municipales. Ce fut fait. Deuxième choc, celui de la réalité des municipalités. Dans un temps record, j’ai dû me familiariser avec un tout nouvel univers : pacte fiscal, pacte rural (PNR), programme québécois des infrastructures, zonage agricole, autoroute 19, 25,15, sorties 28, 24, 25, la 640, la 335, la CRÉ, pistes cyclables, police municipale, Sûreté du Québec, Institut d’électrification des transports, MRC, UMQ, CMM, MAMROT. Appels multiples à chacun des cabinets ministériels concernés par ces dossiers. Cours 101 du candidat-député. Port de l’épinglette « coalition pour la 19 », obligatoire ! Ouf, un peu essoufflée !

Photo #3

La rencontre avec les maires nous instruit sur la circonscription, mais cela ne donne pas des votes pour autant, cela peut même nous en faire perdre. D’entrée de jeu, un des quatre maires s’est avéré fort positif, mais un autre ouvertement antagoniste, celui de Sainte-Anne -des-plaines. L’adversité de ce maire qui exigeait publiquement du Parti québécois l’inclusion de sa municipalité dans la PNR fut pénalisante. D’ailleurs, les décisions récentes relatives à la révision de la Politique nationale de la ruralité (PNR) affectant plusieurs villes de la couronne de Montréal n’étaient pas favorables à une réélection du Parti québécois. Mauvais « timing » ! D’ailleurs, le fait que le candidat CAQ, Mario Laframboise, soit un ancien maire peut avoir joué en sa faveur, tout au moins auprès de certains élus municipaux.

Chacune des municipalités a sa propre dynamique politique. La candidate libérale est conseillère municipale de la ville de Blainville. Certains sympathisants du Parti québécois étaient alignés pour l’équipe en place dans cette ville et d’autres contre. Il n’est pas évident de naviguer entre les écueils. Des rumeurs de collusion circulaient. Qu’est-il vraiment ? J’ai dû faire preuve d’une certaine réserve. J’étais un peu démunie dans cet univers où les jeux de pouvoir se tiennent dans l’ombre. Le candidat est passablement laissé à lui-même et ses sources d’information plus ou moins fiables.

Durant une campagne électorale, n’oublions pas les fameux Centres de la petite enfance (CPE) ! Fleurons du Parti québécois et même de Pauline Marois, personnellement, puisqu’elle en fut l’instigatrice. Blainville est une circonscription en explosion démographique où les jeunes ménages foisonnent. La conciliation travail –famille pourrait s’avérer un thème gagnant.

Troisième choc, la circonscription de Blainville est le royaume des garderies privées et n’a pas eu d’octroi de places garderies subventionnées en 2012 et 2013. Une pétition circule à Bois-des-Filion ! Le propriétaire d’une garderie à Sainte-Anne des plaines m’invective : « comment se fait-il madame Desrosiers que la subvention ne suit pas le parent et ne permet pas à une garderie dite privée d’accueillir des enfants de parents qui, eux, seraient éligibles à une subvention ? » Euh!…Appel au cabinet de la ministre Léger, je découvre qu’un CPE exige « la mobilisation du milieu » (sic) pour voir le jour. Une OBNL doit être créée et elle doit présenter un dossier lors des appels d’offres du ministère. Techniquement, l’accès à un CPE restera très difficile, voire impossible dans cette région. Bon, restons discrète sur ce dossier. Puis-je me rendre utile sur un autre front ?

Il m’apparait alors opportun de me rabattre sur les dossiers de la santé qui sont un enjeu prioritaire dans tous les sondages. D’ailleurs, l’équipe santé du Parti québécois s’avère de grand calibre : une équipe multidisciplinaire de candidats (médecin spécialiste, infirmière, pharmacienne, médecin omnipraticien) de haut niveau, sans oublier Véronique Hivon, ministre déléguée, réputée pour avoir piloté le dossier du « Mourir dans la dignité ».

Photo #4

Quatrième choc, il n’y a pas de points de services publics de santé dans toute la circonscription. Pas de veine ! Pire, il y a quelques cliniques privées de services non-assurés. Des gens me disent payer 95.$ la visite. De plus, l’accès aux services plus spécialisés n’est pas davantage facile : il faut aller à St-Eustache, St-Jérôme, Laval, ou encore à Repentigny. Les récriminations sont importantes. C’est comme cela ! Oups, est-ce que la plate-forme électorale du Parti québécois me permet d’énoncer des correctifs à cette situation ? Non. J’interviens auprès de la direction stratégique de la campagne, ne pourrais-je pas avoir un engagement électoral à annoncer ? Cette demande est restée lettre-morte.

Pendant ce temps, les jours passent. Les bénévoles occupent le local électoral qui bourdonne du bruit des appels téléphoniques pour le pointage. Plusieurs infirmières sont venues m’aider dont une infirmière de Sorel, une autre de l’ouest de Montréal, une autre de St-Hilaire, sans oublier celle de Blainville qui m’a accompagnée à plusieurs reprises. La responsable des bénévoles est une femme âgée de 82 ans, indépendantiste depuis toujours, vive, pétillante, dévouée, elle tient le fort jour après jour.

Photo #5

Le DOC ou directeur de l’organisation de campagne, Marc est un vieux routier de l’organisation électorale. Calme et efficace. Venu directement de Québec, il dirige l’opération pointage et l’organisation du Jour J. Il est membre du cabinet du ministre Maka Kotto. Un permanent du Parti québécois, Jean-Sébastien vient donner un coup de main régulièrement , sans oublier Marc –André du cabinet Marois. Ils se font rassurants. Mais plus la campagne avance, plus le doute s’installe et l’inquiétude des bénévoles devient palpable. Ils parlent de plus en plus du contrôle de la campagne par des « médias fédéralistes ».

Faites du terrain, disaient-ils !

Au fil des activités, il se dégage trois types d’électeurs : les super-enthousiastes péquistes depuis toujours, les silencieux aux visages de glace et au regard furieux sans doute libéraux et les très volubiles réformistes de la gestion d’état qui sont sceptiques face à tous les élus, sans doute des caquistes.

– « Bonjour monsieur, je suis la candidate du Parti québécois dans Blainville » et lui de répondre sèchement, « Vous avez le droit ! »

– « Madame, il est défendu de faire de la sollicitation et d’interpeler les clients à l’entrée de notre épicerie IGA (boul. des Seigneuries). » « Puis-je distribuer mes feuillets à l’extérieur devant la porte ? » « Non madame, si vous voulez jouer à cela, allez devant le Dollarama ! » Vive la démocratie !

Photo #6

– « Bonjour madame Desrosiers, je tiens absolument à vous expliquer le boycottage des pères Noël dans les centres d’achats qui, maintenant, sont placés dans un coin moins visible » « Vraiment ? »

– « Madame Desrosiers, ma fille est en chômage… »

– Une dame âgée se jette dans mes bras en pleurant et en me disant : « Ma présidente! ». C’est une infirmière retraitée.

– « Me reconnaissez-vous ? » « Euh, non pas vraiment » « Et là, sans le chapeau ? C’est moi, le barbier qui coiffait votre fils. » dit le vieillard. Surprise émue.

– Un citoyen d’origine syrienne veut que j’aille parler en chaire à la messe du dimanche. Je refuse. Estomaquée.

– Le président d’une usine florissante me tient un discours de droite hyper-enflammé, sans m’offrir une chaise ou un fauteuil pendant 3 heures. Épuisée.

– Un hebdo régional m’interview et met la photo des candidats, sauf la mienne. Coudonc, est-ce une erreur ou un choix éditorial ?

– La cabane à sucre Paquette à Sainte-Anne des plaines est très accueillante et le club de l’âge d’or local fort sympathique et accueillant. Au moins deux cent mains à serrer.

– Visite dans une résidence de personnes âgées : « Vous savez, moi madame, je jouais aux cartes avec René Lévesque dans un sous-sol de Villeray ». Le bon vieux temps!

– Le hall accueillant chauffé du Walmart. La gare de Blainville sous un froid sibérien. Trois chutes de neige et de la pluie agrémentent la campagne. Une campagne en mars, mal avisée !

– L’augmentation de 4,3% des tarifs d’électricité d’Hydro-Québec au 1 er avril. « Vous pouvez expliquer cela Mme Desrosiers ? » Merdre! Coïncidence avec la remontée de la CAQ.

– Activités de groupe : les huit candidats des Laurentides se promènent toute une journée de Mont-Tremblant à Ste-Thérèse pour rencontrer les hebdos locaux. Les huit candidats vont aussi un après-midi à la télévision communautaire. Est-ce que cela va aider à obtenir des votes ? Il me semble qu’on s’éloigne « du terrain ». Au terme, seulement trois sur huit auront été élus.

Photo #7

– Les pancartes sont déplacées durant la nuit. Défense de serrer les mains des clients au restaurant St-Hubert de Ste-Thérèse avec le ministre Cloutier et Martine Desjardins. Bon, il n’y en aura pas de facile!

– Un citoyen agressif : « Cela fait une semaine que j’essaie de rejoindre Mme Marois au téléphone et on ne retourne pas mon appel. J’ai des suggestions importantes à lui faire pour sauver des coûts importants à l’état. » Inouï.

– Plein d’activités instructives mais qui ne génèrent pas de votes, ex : les candidats sont « convoqués » à une rencontre avec les CSSS et Ste-Thérèse et de St-Eustache. Deux heures de doléances sur leur situation budgétaire.

– Pourquoi pas un selfie avec Pierre Karl Péladeau ? Je n’ai pas osé.

– Mes trois enfants, très impliqués dans mon organisation électorale, aux communications, médias sociaux et autres tâches connexes, m’appellent maintenant « La candidate ».

– Le ministre Bernard Drainville accepte généreusement de venir animer un café-croissant un samedi matin. Quelques dizaines de sympathisants répondent à l’invitation. La Charte s’invite au programme. La candidate fait un discours vibrant sur les services de santé au Québec. Enfin, cela commence à ressembler à une campagne électorale. Il y a de l’action.

Photo #8

– La candidate vote de façon anticipée et elle vote pour elle-même ! Étrange de se voir ainsi sur le bulletin de vote. Fierté.

– Des candidats se promènent dans l’autobus de madame Marois et échangent des propos inquiets (tournée Drummondville, Acton Vale, Granby). Aucune des conférences de presse auxquelles nous participons n’est couverte (ou à peine) aux nouvelles télévisées de fin de journée. Préoccupée.

Photo #9

– Ta meilleure amie t’envoie un courriel durant la campagne : « Tu sais Gyslaine, le PQ c’est out ! ». Le goût de pleurer.

– « Moi, madame, je ne voterai plus jamais pour le PQ ! » « Mais pourquoi ? » Pas de réponse. Serrement de cœur, je me sens comme durant le référendum de 1995. Un mauvais film. Un cauchemar.

En fin de campagne, écouter les nouvelles télévisées donne la nausée au sens littéral comme au figuré. L’atmosphère sur le terrain est différente du début de la campagne. Un vernissage à Sainte-Anne des plaines, l’avant-veille de l’élection au cours de laquelle personne ne vient me parler. Malaise indicible.

Le Jour J

Le local électoral devient une fourmilière. Des dizaines de bénévoles : téléphonistes, routiers, préposés à la base de données, commissionnaires, militants, et autres. Tout le monde est fébrile et de bonne humeur. Il faut faire « sortir le vote ». C’est fascinant. Je n’avais de cesse de me répéter : c’est donc cela, la fameuse « machine électorale ».

La candidate est retournée « sur le terrain » et elle doit faire le tour de tous les bureaux de scrutin (24), soi-disant pour serrer des mains. J’en ai serré très peu. On cherchait les bureaux ! Sans GPS, j’y serais encore. J’ai terminé la tournée quasiment à la clôture de la votation à 20 heures. Ce fut épuisant. Une autre activité traditionnelle inutile.

Les bénévoles attendent pour quitter le local électoral, situé boulevard Curé Labelle à Blainville. Embrassades et serrements de main. Une fidèle amie me donne trois (!) bouteilles de champagne. On réussit à fermer vers 20 heures 30. Déjà, le temps de se rendre à Bois-des-Filion , un gouvernement libéral majoritaire est annoncé. Bon, reste à voir si je serai élue. Ma défaite sera confirmée assez tardivement en soirée. Les trois partis se suivaient de près. J’ai espéré un bureau de vote (« poche péquiste ») qui ferait basculer le résultat en ma faveur. Il n’en fut rien.

Les orphelins de campagne

La veille de l’élection, mon fils, ingénieur, fort en maths, me téléphone à minuit et avec une voix d’enterrement, il me dit inquiet : « Tu sais maman, j’ai analysé tous les sondages et avec la remontée de la CAQ, tu vas probablement perdre dans Blainville. Tu le sais maman ?…. Selon Bryan Breguet, vous êtes nez-à-nez dans Blainville, le PQ, le PLQ et la CAQ. Les trois partis sont dans la marge d’erreur, à plus ou moins 3 % ». ». Ouais….la remontée CAQ n’annonce rien de bon. « On a fait comme on a pu ! ».

J’ai terminé à 29, 4% versus 25,3% pour le PQ au plan national. La CAQ l’a emporté avec 33,9 % et le PLQ suivait à 29,5%.

Finalement, les enjeux du système de soins et de la santé n’ayant pas été exploités durant la campagne électorale, à l’exception d’une apparition à RDI en début de campagne, je n’ai pu être propulsée sous les feux de la rampe médiatique et je suis restée méconnue d’une grande partie des citoyens de Blainville. Notre présence sur les médias sociaux pourtant assez exemplaire n’a pu être exploitée à son plein potentiel dans le temps imparti.

Le candidat, nous dit-on, ne compte que pour 5 % du résultat du vote, déjà en commençant, je ne savais trop si cela était encourageant ou démotivant. Cette réalité à l’effet que la campagne électorale se déroule ailleurs, surtout dans les médias nationaux, provoque un effet paralysant, déroutant. On peut même se demander si le candidat doit faire campagne, les pancartes sont peut-être suffisantes. Finalement, lorsqu’il y a une vague déferlante, le candidat n’a plus aucune importance. La vague orange de la dernière élection fédérale en est le vibrant exemple. Cela n’est pas très incitatif pour les personnes de qualité à se présenter en politique. On peut aussi y voir le peu de considération allouée au rôle législatif des députés.

Même si l’écart entre le PQ et la CAQ s’est réduit dans la circonscription de Blainville, le PQ y voit son pourcentage global de vote baisser depuis 2003. La circonscription a élu trois fois sur cinq soit l’ADQ ou la CAQ. Circonscription jeune et fortement francophone à près de 95%, elle incarne bien un nouvel électorat assez aisé, plus à droite et fortement intéressé d’abord et avant tout par sa qualité de vie à court terme. « Le pelletage de nuages » n’y a pas la cote. En 2018, la circonscription n’aura pas eu de député du côté gouvernemental depuis 15 ans. Cela pourrait s’avérer une inclinaison déterminante.

Je suis encore abasourdie par l’ampleur générale de la défaite qui signe la fin d’une époque. Il faut mettre en perspective la défaite de 2008, celle du Bloc québécois au fédéral, la quasi-défaite de 2012 et cette débâcle de 2014. Le vote francophone est éclaté en trois partis et la province est fracturée. Les trois plus grandes villes Montréal, Québec et Laval sont abonnées au Parti libéral. Ce parti qui n’a pour ambition que la volonté de gouverner risque de s’enraciner pour longtemps, si les forces d’opposition ne se regroupent pas. Gouverner ou militer, l’éternel dilemme du Parti québécois.

Cette élection a fait germer une colère sourde. Humiliés, les militants indépendantistes sont orphelins d’un parti inspirant, d’un chef visionnaire, d’un pays.

Merci aux joyeux bénévoles qui m’ont accompagnée durant cette campagne électorale. Vous êtes des gens de conviction et de cœur. MERCI.

Photo #10

Dévoilement des lauréates Prix Femmes de mérite 2014-YWCA Montréal

Gyslaine Desrosiers, lauréate de la catégorie santé

Je remercie l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) d’avoir soumis ma candidature pour le domaine de la santé et je suis fière d’être la lauréate de l’année dans cette catégorie. Fière également d’y représenter la profession infirmière.

laureates-femmes-de-merite-2014

Le Y des femmes de Montréal, sa Fondation et BFL CANADA sont fiers de dévoiler le nom des 13 femmes de mérite qui seront honorées le 30 septembre 2014 au Palais des congrès de Montréal lors des 21e Prix Femmes de mérite. 
Barry F. Lorenzetti, président, chef de la direction et fondateur de BFL CANADA, sera le président d’honneur de cette 21e soirée. Barry F. Lorenzetti promet une soirée mémorable à la hauteur des lauréates, rythmée par la musique des Beatles, avec le fameux groupe Replay The Beatles.

1ère rangée, assises de gauche à droite :
éducation : Wendy Thompson, directrice, École de travail social, Université McGill
sports et mieux -être : Caroline Ouellette, athlète olympique, hockey
affaires et profession : Christine Décarie, vp Groupe Investors
femme du YWCA : Mispa Nkuh Basa, , travailleuse sociale CLSC St-Léonard,
engagement social : Lucie Joyal, dg, Centre d’expertise Marie Vincent
arts et culture : Françine Lelievre, dg, Cité d’archéologie et d’histoire de Montréal,

2ème rangée, debout de gauche à droite :
environnement : Sylvie Guilbault, dg, Les amis de la montagne
sciences et technologie : Nathalie Tufenkji, professeure et chercheure, département de génie chimique Université Mc Gill
jeune femme de mérite : Cathy Wong, YMCA du Québec
communications : Marianna Simeone, journaliste et présidente MS MEDIA
entreprenariat : Daniele Henkel, Les entreprises Daniele Henkel
santé : Gyslaine Desrosiers, consultante et présidente du SIDIIEF

Pour  en savoir davantage : www.ydesfemmesmtl.org

Voir l’article dans La Presse

Mobilité internationale au sein de la Francophonie

3 février 20140 Commentaire(s)

Mobilité internationale au sein de la Francophonie : l’axe Québec-France1.

ARMEn 2008, le Québec et la France concluaient une entente en matière de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles. Selon le Ministère de l’immigration du Québec plus de 80 professions ou métiers ont signé un accord (ARM) en vertu de cette entente-cadre.2En juin 2010, à titre de présidente de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), je signais un tel accord touchant la profession infirmière avec l’Ordre national infirmier de France (ONI).3 Où en sommes-nous quatre ans plus tard ?

Quel bilan pour la profession infirmière ?

Le Québec présente un bilan positif de cet accord. Celui-ci a permis de tripler le nombre d’entrée annuel d’infirmières de France. Les statistiques sont éloquentes (Source OIIQ).

– 190 permis en 2013
– 218 stagiaires en janvier 2014
– 630 permis au total depuis le début de l’ARM
– 70% de taux de rétention après 5 ans

Au début 2014, 854 infirmières françaises pratiquent au Québec et si on ajoute celles en stage d’intégration, on obtient un potentiel de 1102 personnes, soit environ 1,5 % du total de l’effectif de l’OIIQ.

Du côté français, l’ARM constituait un exercice de pure forme. Au cours de l’année, l’ONI a émis un communiqué mentionnant qu’une première Québécoise venait d’être admise en France en vertu de l’ARM. Il semble que l’obligation de faire un stage d’adaptation dans un établissement hospitalier en France est inapplicable et l’ONI envisage demander son retrait de l’accord.

Je rappelle que la France a refusé de reconnaitre les diplômés des techniques infirmières des collèges québécois et n’accepte que les titulaires d’un baccalauréat en sciences infirmières. Les motifs invoqués  étaient un déficit important d’heures de formation non-conformes à la directive européenne et le passage à la licence universitaire.

Le succès de l’intégration d’infirmières françaises au Québec repose grandement sur le recrutement « agressif » du ministère de la santé du Québec (MSSS) conjointement avec des hôpitaux tous les ans au Salon infirmier de Paris. Il faut également mentionner l’abandon de l’examen d’entrée, établi par l’ARM et l’usage de la langue française. Par ailleurs, un irritant subsistait. Le MSSS a finalement accepté de reconnaitre au plan salarial la licence universitaire française comme équivalente au baccalauréat québécois. Est-ce que cela va augmenter le flux migratoire en faveur du Québec ? Possiblement. Par ailleurs, l’accès direct aux études universitaires de 2ème cycle pour les infirmières françaises détentrices d’une licence n’est pas acquis auprès des universités québécoises.

La France avec près de 600 000 infirmières constitue un bassin de recrutement pour le Québec. Toutefois, on ne connait pas les facteurs de succès à long terme. Habituellement, la migration internationale est liée au contexte économique. Il y a toujours un pays, un état américain ou une province qui offre des conditions de travail plus alléchantes. La rétention des diplômés locaux demeure toujours la priorité dans une stratégie nationale. Globalement, l’infirmière canadienne est peu mobile et la Québécoise l’est encore moins.

Par ailleurs, la mobilité internationale des étudiants de 1er, 2ème et 3ème cycle en sciences infirmières ne semble pas être considérée comme une option d’intérêt par le gouvernement du Québec. Pourtant, le Québec présente un avantage concurrentiel au sein de la francophonie par l’existence d’une filière universitaire académique complète en sciences infirmières dans la plupart de ses universités.

L’OCDE considère même que l’accueil d’étudiants étrangers surtout au niveau tertiaire s’avère « une manne » pour le pays d’accueil. « Lorsque les étudiants étrangers font le choix de s’installer dans leur pays d’accueil après l’obtention de leur diplôme, ils ont un impact à long terme sur l’économie. Dans l’ensemble, dans les pays de l’OCDE dont les données de 2008 et 2009 sont disponibles, le taux d’installation atteint 25 % et s’établit à plus de 20 % dans la grande majorité d’entre eux. En Australie, au Canada, en France et en République tchèque, ce taux passe même la barre des 30 %, ce qui n’est pas sans influer sur le marché du travail.»4

Pendant que le Québec s’activait à signer des ARM et à adopter des règlements d’application, on peut se demander ce qui se passait au plan canadien. Cela apparait d’autant plus important que l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Europe (AECG) vient d’être conclu. La dynamique canadienne sera prépondérante dans ce contexte.

La cohabitation du modèle canadien et québécois.

En 2009, le gouvernement canadien a mis de l’avant le Programme canadien de reconnaissance des titres de compétence étrangère (RTCE), en anglais le Foreign Credential Recognition
Program.5

Ce programme assorti d’un plan de subventions de 50 millions visait huit (8) professions prioritaires dont les infirmières. En 2010, a vu le jour le Service national d’évaluation infirmière (SNEI), mieux connu sous le nom de National Nursing Assesment Service (NNAS). Ce guichet unique d’accès pour les infirmières diplômées à l’extérieur du Canada sera en fonction à compter d’août 2014 et aura pour mission : l’évaluation du cursus éducatif étranger (credentialing) et la création d’une base de données canadienne des programmes étrangers de formation infirmière.

Avant d’être référées à l’ordre infirmier provincial, les infirmières étrangères pourront recevoir trois types de réponses:
-Qualifications reconnues
-Compléments de qualifications exigés (bridging program)
-Orientation vers des fonctions ou professions alternatives

L’OIIQ ne fait pas partie de cette initiative canadienne et continuera à offrir un service d’études d’équivalence d’études ou de formation. Personne au Québec (ni le CIQ, ni l’Office des professions, ni le MSSS, ni MICC ou le MRI) nous a informé de cette initiative ou nous a signalé sa pertinence. L’OIIQ était confronté à plusieurs freins dont celui de la langue pour participer à ces travaux. De plus, le Québec étant la seule province à ne pas exiger un baccalauréat comme formation initiale, il devenait également difficile de participer à des travaux de reconnaissance de diplomation. L’OIIQ est toutefois membre du Conseil canadien des organismes de réglementation de la profession infirmière (CCORPI) qui devrait être l’organisme visé pour la mobilité infirmière Canada-Europe. Il a été établi au plan gouvernemental que ce rôle ne pourra être joué par des associations professionnelles.

Il est clair que les ordres infirmiers au Canada se sont préparés à faire face à l’application de l’Accord Canada-Europe dans l’esprit de la Convention de Lisbonne et de l’accord de Bologne (LMD). On peut affirmer que les professions qui ont harmonisé leur formation et qui ont des processus d’agrément de leurs programmes universitaires seront davantage protégées dans les échanges de mobilité. Elles fixent et contrôlent mieux leurs normes professionnelles qui sont de plus en plus internationales. D’ailleurs, le Conseil supérieur de l’éducation du Québec publiait en 2005 un avis sur l’internationalisation des programmes.6

Je viens d’évoquer la dynamique canadienne. Il faut maintenant jeter un regard sur les règles qui dictent la mobilité dans les pays de l’Union européenne.

La mobilité professionnelle au sein de l’Union européenne

Le Parlement européen vient d’amender (décembre 2013) la directive européenne 2005-36 qui porte sur la reconnaissance des qualifications professionnelles et la mobilité. Cette directive est le pendant de l’accord de commerce intérieur canadien, mais elle présente un caractère plus contraignant.

Elle établit notamment une reconnaissance automatique pour sept professions : médecins, infirmières, sages-femmes, pharmaciens, dentistes, vétérinaires et architectes. Il est clair que ce sera le point de départ de toutes les discussions portant sur la mobilité Canada-Europe.

Cette directive a donné lieu à une partie de bras de fer entre les pays. Le Sénat français a même invoqué que le projet législatif n’était pas conforme au principe de subsidiarité. Ce qui fut refusé, L’Allemagne a pour ainsi dire imposé sa position dans le cas notamment des infirmières. Celui des sages-femmes fut également fort contesté.

Exemple : la profession sage-femme est positionnée au niveau post-secondaire (après 12 ans de formation générale) mais pas obligatoirement au niveau universitaire. La directive prévoit des dérogations pour des sages-femmes polonaises d’expérience ayant seulement 10 ans de formation générale (sec. IV).

Exemple : la profession infirmière n’a pas été positionnée au niveau post-secondaire, mais la directive oblige un minimum de 4600 heures de formation dont 2 300 en stage. Au Québec, on estime que la formation professionnelle dans les collèges est post-secondaire, mais elle très loin de 4 600 heures.

La directive européenne introduit une carte professionnelle européenne obligatoire pour tout professionnel demandeur, un système centralisé d’alertes sur les fautes disciplinaires ou condamnations criminelles. Le test linguistique est autorisé.

J’attire également votre attention sur la notion de « cadre commun de formation » qui est fortement souhaité et peut être imposé si la profession est réglementée et que 1/3 des états membres le souhaitent. Enfin, à mentionner, la notion d’accès partiel à une profession. La directive européenne ne remet pas en cause les dispositifs éducatifs des états membres mais vise à soutenir le plus largement possible la mobilité.

Conclusions

L’entente sur les ARM Québec/France, issue d’une volonté politique visionnaire, présente des caractéristiques uniques et constitue un formidable acquis de consolidation de la Francophonie. Sa mise en œuvre exigeait de la part des ordres professionnels une grande ouverture d’esprit. Une logique de reconnaissance de qualifications permet une plus grande flexibilité que celle d’équivalence de formation.

La réglementation québécoise et les conventions collectives des services publics et parapublics ne sont pas toujours en phase avec les objectifs de mobilité, le cas échéant. De consentement, l’accès partiel à une profession pourrait être envisagé pour un ressortissant étranger qui n’est pas visé par un ARM, à moins de considérer que le devoir de compétence prévu au Code de déontologie est suffisant. Chaque profession possède une dynamique de marché différente selon qu’elle s’exerce de façon libérale ou comme salarié d’état. La bonne nouvelle est que dans l’Accord Québec-France, les organismes de réglementation demeurent des partenaires de premier plan .Cette confiance des gouvernements à l’égard des ordres est un rempart à une trop grande libéralisation, mais pour durer, les ordres doivent démontrer une collaboration raisonnable.

Le flux migratoire positif de la profession infirmière pour le Québec, consécutif à l’ARM, découle aussi des affinités naturelles et culturelles avec la France. Il importe de se rappeler que la mobilité effective répond habituellement à des impératifs économiques et que les accords de libre-échange exigent une vigie sur l’évolution du marché et sur la concurrence. Mentionnons que l’OMS insiste sur un recrutement international éthique et invite les pays à s’engager en ce sens…mais cela est une autre histoire.

Un accord, quel qu’il soit, c’est un cadre! Cela ne remplace pas une stratégie de planification à large spectre au plan gouvernemental. Le CIQ sera sûrement un partenaire important du MRIFCE pour l’étude des défis et opportunités qu’apporte une plus grande mobilité des professions. Ces études devront se faire par secteur économique et dans certains cas, par profession. L’Accord Canada-Europe oblige une meilleure analyse de la directive européenne et de son application, sinon il y a des risques de boite à surprise. Tout en privilégiant et consolidant son entente avec la France, le Québec devra quand même surveiller ce qui se passe sur la scène canadienne.


1 Adaptation d’une conférence présentée le 27 janvier au Colloque organisé par le Ministère des Relations internationales, Francophonie et Commerce extérieur du Québec et le Conseil interprofessionnel du Québec.
2 http://www.immigration-quebec.gouv.qc.ca/fr/biq/paris/entente-france-quebec/
3 http://www.immigration-quebec.gouv.qc.ca/publications/fr/arm/ARM-infirmieres.pdf
4 OCDE 2013 Indicateurs de l’éducation à la loupe – 2013/05 (juillet)
5 http://nouvelles.gc.ca/web/article-fr.do?nid=556009
6 Conseil supérieur de l’éducation (2005). L’internationalisation: nourrir le dynamisme des universités québécoises, Québec, CSE.

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